Le monde du bout du monde de Luis Sepulveda
A travers l’histoire d’un journaliste chilien, grand admirateur de Moby Dick quand il était enfant, nous suivons les épopées de l’ONG Green Peace pour découvrir la vérité sur les activités réelles d’un baleinier japonais pêchant la baleine en Antarctique pour des « recherches scientifiques », le Japon comme on le sait utilisant cette couverture depuis des années pour pouvoir continuer illégalement la chasse commerciale.
Ce « polar écologiste » du chilien Luis Sepulveda publié en 1989 fait tristement écho à l’actualité récente de la décision du Japon de se retirer de la Commission baleinière internationale et de reprendre cette année la pêche à la baleine. Cependant une « bonne » nouvelle – si l’on peut dire – est que le Japon s’abstiendrait dorénavant d’aller pêcher dans l’Antarctique et dans l’hémisphère sud, les baleines chiliennes vont pouvoir enfin nager en – presque – toute tranquillité.
L’autre sujet du roman traité en fond et qui mérite d’être creusé sur l’histoire de la Patagonie est l’extermination totale des premiers peuples des lieux: les Yagans, Onas et Alacalufe qui vivaient en communion avec la nature et la mer et que les civilisations occidentales ont littéralement chassés en arrivant sur ces terres.
Très beau texte qui nous emmène bien au bout du monde, dommage qu’il soit si court !